Faut-il repasser le code de la route après une suspension de permis ?
Il n’est pas nécessaire de repasser le code de la route après avoir eu une suspension de permis, peu importe sa durée. Effectivement, contrairement à une annulation ou à une invalidation du permis de conduire, les examens du code et de la conduite ne sont pas à repasser.
Voici un petit tableau récapitulatif des différentes sanctions :
Suspension de permis | Annulation de permis | Invalidation de permis | |
Définition | Retrait temporaire du droit de conduire pour une durée déterminée. | Décision qui rend le permis de conduire nul et oblige à le repasser, souvent liée à une décision judiciaire. | Perte de validité du permis suite à la perte totale des points (0 point). |
Durée | Généralement entre 15 jours et 6 mois, mais peut aller jusqu’à 1 an (voire plus dans certains cas). | Minimum de 3 ans avant de pouvoir repasser le permis, sauf décision contraire. | Immédiate, nécessite de repasser le permis après un délai de 6 mois minimum. |
Conséquences | Interdiction de conduire pendant la durée de suspension. | Obligation de repasser l’ensemble des épreuves du permis après la fin de la période d’annulation. | Obligation de repasser le permis, parfois partiellement (code et/ou conduite). |
Attention, vérifiez les étapes obligatoires à la récupération du permis après une suspension
Bien que le code de la route ne soit pas une obligation dans le processus de récupération du permis après une suspension, il est toutefois nécessaire de réaliser des tests psychotechniques et une visite médicale pour les suspension de 6 mois et plus.
Pour les suspensions de moins de 6 mois, pas besoin de tests psychotechniques du permis, mais vous devez fournir un avis médical favorable dans les situations suivantes :
- Si votre permis a été suspendu pour conduite sous l’emprise d’alcool ou de drogues
- Si votre permis a été suspendu plus d’un mois pour une autre infraction
L’avis médical doit être présenté une fois votre période de suspension terminée.
Les tests psychotechniques d’aptitude du conducteur à la conduite
Suite à une suspension de permis de plus de 6 mois, le passage de tests psychotechniques est obligatoire pour pouvoir conduire à nouveau. Ces tests visent à évaluer les aptitudes essentielles à la conduite :
- Les réflexes
- La coordination visuo-motrice
- La précision des gestes manuels
- L’analyse de l’environnement routier
L’examen est réalisé par un psychologue agréé et dure environ 45 minutes. Il comprend :
- Un entretien individuel
- Un test de stabilité des mains (ex : tracer une ligne sans dépasser)
- Un test de réflexes (réagir à un son ou un signal visuel)
- Un test de coordination motrice
- Un test d’attention (mémoriser des éléments d’une scène routière)
- Le test de Bonnardel B101 (reproduire des formes avec des cubes)
Il est conseillé de réserver en ligne sur des sites qui référencent les psychologues proposant ces prestations. Tous les psychologues ne le font pas obligatoirement. Effectivement, les professionnels proposant des tests psychotechniques du permis doivent être certifiés par la préfecture. Vous retrouvez le plus grand choix de psychologues proposant des tests psychotechniques sur le site de AAC.
Quelques conseils pour mettre toutes les chances de son côté :
- Rester calme et détendu
- Bien dormir la veille, éviter excès de café ou fatigue
En cas de réussite (95% des cas), l’avis favorable est valable 6 mois pour finaliser les démarches.
En cas d’échec, possibilité de repasser les tests une fois les problèmes identifiés résolus (stress, mauvais état physique/mental).
La visite médicale
La visite médicale a pour but de vérifier l’aptitude médicale à la conduite du conducteur. Selon les cas, elle peut se dérouler :
Chez un médecin agréé de ville si :
- On souhaite faire supprimer la mention « port de verres correcteurs »
- La suspension de plus d’1 mois n’est pas liée à l’alcool ou aux stupéfiants
- On demande une dispense du port de ceinture
- On souffre d’épilepsie, diabète…
En commission médicale de préfecture si :
- La suspension/annulation est en lien avec l’alcool ou les stupéfiants
- Le médecin agréé n’a pas pu statuer sur l’aptitude à conduire
La décision finale du médecin repose sur les résultats de l’ensemble de ces examens. Si le conducteur est jugé apte, le médecin rédige un certificat d’aptitude à la conduite. S’il est jugé inapte, temporairement ou définitivement, le médecin rédige un avis d’inaptitude.